Nouvellement élu-e-s CGT en septembre 2019, ils se sont d’abord familiarisés avec les outils informatiques Thales mis à leur disposition par l’employeur, chacun-e disposant désormais d’un poste « mobility ») et ont ensuite commencé à suivre des formations CGT…Interrompues à cause du COVID et des règles sanitaires.
Les Délégué-e-s CGT se sont ensuite investis dans différentes commissions de travail : CSSCT, QVT, Egalité…
Le tout en respectant bien sur leur rôle de Délégué-e-s du Personnel en faisant par exemple remonter à la direction les problèmes rencontrés par les salarié-e-s
(les dispositifs de « Dialogue Social » restant des outils du management, ils encouragent les Elu-e-s du Personnel à se rapprocher et à représenter la direction plutôt que le Personnel !)
Ce que la CGT se garde bien de faire, restant en permanence dans son rôle de défense des droits des salarié-e-s, ne confondant pas les intérêts de l’employeur avec les intérêts des salarié-e-s !
Vêtements de travail et vêtements chauds
Dès octobre 2019 nos premières interventions ont porté sur les vêtements de travail pour lesquels les salarié-e-s étaient mécontent-e-s : Toutes et tous n’avaient pas de vêtements chauds, toutes et tous n’avaient pas les mêmes blouses (bleues Thales, rouges et grises TDA). Et lors des demandes qu’elles et ils faisaient à leurs hiérarchies, les réponses laissaient à désirer : « trop chères, pas les moyens », ou bien « pas nécessaires » ou bien « vous devez vous prêter les vêtements chauds »…ou bien « 1 manteau pour 2 »… etc . excédés par ces réponses, les salarié-e-s ont alerté la CGT, qui est intervenue en réunion de CSE, plusieurs fois…jusqu’à ce que finalement la direction valide notre demande. Ainsi, a été acté en décembre 2019 que les salarié-e-s auraient un lot de vêtements (blouses, pantalons, vestes, chaussures, ainsi qu’un blouson chaud… CHACUN ! et que le lavage de ces vêtements serait à la charge de l’employeur. Pour la CGT c’est parfait, c’est ce que nous demandions.
Ce dossier suit son cours. Une phase de test sera opérée en zone 2, et l’opération sera lancée (quand ? ). La distribution de vêtements chaud devenant urgente !
Alerte COVID
Dès l’annonce/rumeurs du 1er cas connu de contamination COVID et l’annonce de confinement du gouvernement, semaine 12, face à l’anxiété des salarié-e-s travaillant en zones pyro, considérant que les conditions de sécurité/Santé des salarié-e-s n’étaient pas réunies, et que le travail dans la peur était dangereux, notre élue est allée immédiatement écrire une mention dans le Registre des Dangers Graves et Imminents, à midi le 17 mars 2020.
Ce qui a habituellement pour conséquence de déclencher une enquête de la direction et de l’Inspection du travail. Mais ce jour-là, il n’aura fallu qu’une heure pour que la direction vienne au local CGT nous informer qu’elle avait décidé que les salarié-e-s travaillant en pyro allaient rentrer chez eux le soir même pour une durée indéterminée, par mesure de sécurité.
Dès lors, les Délégué-e-s CGT ont décidé de revenir sur le site, tant qu’il y aurait des salarié-e-s présents (zone 1, zone 7, …) pour les aider dans leurs démarches, pour faire respecter leurs droits et leur santé/ sécurité.
Dès le lendemain, les salarié-e-s des zones inertes ont à leur tour réclamé de rentrer chez eux, et face au refus de la direction certain-e-s ont décidé d’utiliser leurs droits de retrait, (la CGT a distribué les textes du Code du Travail) et ce jusqu’à ce que la direction décide de fermer le site à la fin de la semaine, (tenue d’une réunion avec des pancartes CGT « Nos vies valent plus que vos profits ! »),
Le jeudi soir le site était fermé et les salarié-e-s renvoyé-e-s chez eux sans précision de retour au travail. Tous les salarié-e-s (absences, droits de retrait etc) ont été payés-es jusqu’au 31 mars. S’en sont suivi des mesures de chômage partiel, rémunéré à 92% pour les salaires supérieurs à 2300€ et 100% pour les autres, ainsi que des mesures de Télétravail.
Le Télétravail
Concernant le Télétravail, et suite à une enquête menée sur le sujet par la CGT sur tous les sites du Groupe Thales, la CGT estime qu’il est néanmoins nécessaire de venir sur le site rencontrer ses collègues de travail (hors confinement) au moins 2 à 4 jours par semaine. En restant à travailler chez soi, le risque étant une augmentation du Temps de Travail, la « désocialisation » et « un isolement » conduisant à des problèmes – difficultés professionnelles dues à l’environnement, …) tant personnels que professionnels. Nous aurons l’occasion d’en reparler bientôt.