Souvenez-vous, ce n’est pas si lointain, courant 2018 la direction changeait unilatéralement les conditions d’indemnisation des missions France et le montant de certains forfaits étranger par l’édition d’une note RH dite « politique voyage ».
Suite à votre mécontentement et aux actions menées par la CGT la direction est revenue sur sa décision pour l’étranger et a ajouté une indemnité journalière pour la France, permettant le retour à une situation apaisée…
Cela étant le sujet n’est pas clos et vous avez pu constater d’autres obstacles. Tout d’abord c’est le contrôle tatillon des frais de missions soumis à remboursement qui a été mis en place.
Ensuite tout récemment le contrôle budgétaire des missions. Avec réduction du nombre de personnes et/ou du temps de mission sans tenir compte du travail à accomplir. Ceci entrainant un surcoût pour les affaires (il faut bien finir par faire le travail) et un surcroit de fatigue pour les équipes (il faut faire plusieurs missions là où une seule aurait suffi car cette dernière a été rabotée)
Enfin parallèlement depuis le début 2019, le groupe a ouvert des négociations pour actualiser la convention déplacement de 1989. C’était nécessaire.
Nous n’en sommes qu’au début de la négociation mais les premières discussions montrent une direction appliquée à réduire les droits de salarié. Les salariés sont tenus pour responsable de ces dépenses alors que la vente à l’export et les activités chez le client final sont notre coeur de métier et les frais associés payés par nos clients.
Par exemple, la direction du groupe refuse de contraindre les directions locales à ne pas éditer de « politique voyage ». Tant que cette « politique voyage » existera c’est la possibilité pour les directions locales à déroger unilatéralement à l’esprit de l’accord groupe négocié.
Ou encore ce projet d’accord propose de n’indemniser les déplacements qu’à partir de 100km aller/retour. Il n’inclut pas non plus différents sujets comme l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, la responsabilité sociétale du Groupe ou encore les impacts environnementaux.
Les missions ne sont pas des vacances. Être écarté de son environnement familial, dans des pays comprenant des cultures, pratiques et coutumes différentes, sur des durées plus ou moins longues n’est pas anodin. Ces déplacements doivent être indemnisés correctement et générer les récupérations adéquates afin de compenser l’éloignement et les désagréments, et ceci sans distinction de la catégorie sociale professionnelle.
La feuille de route de la CGT dans cette négociation, au-delà des chapitres de l’accord est bien d’avoir un accord qui fasse progresser vos droits.