RESISTONS TOUTES ET TOUS ENSEMBLE
Malgré les alertes de la CGT, les rapports de la Médecin du Travail, les demandes d’expertise des conditions de travail demandées par la CGT, les résultats des enquêtes des experts en 2013 et 2016, les tracts CGT, les déclarations des élus CGT au CE et CHSCT (« Laissez-nous bien travailler- 18/07/2016 ») le mail d’alerte d’Hakim en mars 2017 resté sans réponse, puis les altercations nombreuses et de plus en plus violentes dans l’entreprise et enfin les licenciements, celui d’Hakim en 2019, les prononcés d’inaptitude médicales, les démissions et départs de salarié-e-s les mentions de la CGT dans le registre des Dangers Graves et Imminents… La direction redouble d’efforts pour étouffer la souffrance des salarié-e-s, souffrance liée à l’organisation du travail, en tentant de faire passer les altercations, écarts de comportement, ou autres problèmes pour des différents personnels entre salarié-e-s sans jamais remettre en cause sa responsabilité dans l’organisation du travail.
Les derniers évènements dans l’atelier 54, atelier pilote de cette organisation du travail, sont révélateurs de la défiance qui règne dans l’entreprise :
C’est de cette façon que la direction gère les conflits au travail. Conflits générés par un management pathogène et des managers qui n’ont pas d’autres choix que de mettre en œuvre les méthodes dictées par la direction. Direction elle-même aux ordres des actionnaires, pour augmenter la profitabilité de l’entreprise…en limitant les moyens de tous et en redoublant de mise en place de logiciels tous plus inopérants les uns que les autres …et qui empêchent de bien travailler. Et quand ça ne suffit pas, et qu’il y a de la résistance au processus, la direction charge quelques salariés de mettre la pression sur leurs collègues dont il faut se débarrasser, avec la carotte de la promotion rapide. C’est une méthode classique pour pousser les salarié-e-s à démissionner ou changer de service. Et forcément, la direction va ensuite couvrir ses managers. Jusqu’à ce qu’ils commettent l’irréparable : prendre un marteau pour menacer un collègue… Ou balancer son ordinateur à travers la pièce.
Ce ne sont pas les managers qui sont déloyaux ou qui ont des problèmes psychologiques. C’est le modèle de management qui leur est imposé, qui les a convaincus de jouer le rôle d’agent de police voire d’exterminateur… !
L’explosion du marché de la peur : le management dans la défiance au lieu de faire confiance !C’est la caractéristique du LEAN management : littéralement « rendre plus mince », éliminer du process de travail TOUT CE QUI NE PROCURE PAS UNE VALEUR AJOUTEE. C’est à dire éliminer toutes celles et ceux qui ralentiraient le processus d’augmentation de la productivité… Les managers baignent ainsi dans un contexte qui leur impose chaque jour un peu plus de se dépasser, de se mettre en danger de prendre des risques jusqu’à transgresser la morale la plus simple au risque de piétiner l’éthique professionnelle et sociale la plus élémentaire. Et de se retrouver en porte à faux vis-à-vis de leur équipe, pour finalement ne plus faire confiance à personne. Le travail est ainsi dénaturé. Mais peu importe les dégâts, pourvu que la productivité augmente.
La direction considère les salarié-e-s comme un coût, qu’il faut réduire à tout prix. Elles et ils ne sont plus perçu-e-s que comme une ressource humaine qu’il faut disloquer afin d’empêcher qu’elle ne s’unifie pour défendre ses intérêts plutôt que ceux de l’entreprise et surtout ceux des actionnaires.
Il y a plusieurs exemples de démissions dans les catégories cadres et ETAM, suite à des « pétages de plombs, ou de burn out, des salarié-e-s qui s’épuisent, qui ne savent plus comment appréhender leur travail … qui terminent en inaptitude médicale, et qui finalement s’en vont, pensant que c’est mieux ailleurs.
Suite aux évènements du 54, l’inspectrice du Travail a insisté pour que les membres du CSE demandent une expertise sur l’organisation du travail et pas seulement dans l’atelier 54.
La CGT a proposé de procéder à cette expertise de l’organisation du travail dans toute l’entreprise, en réunissant les salarié-e-s par service pour que chacun dise ce qu’il avait sur le cœur concernant son travail, en présence des Représentants du Personnel (Dont c’est le rôle d’écouter les salarié-e-s !) sans représentants de la direction. Mais les élu-e-s CFDT s’y sont opposé-e-s disant « qu’il fallait quelqu’un de NEUTRE pour mener les discussions… ! » ( ???) La direction, avec son problème d’audition habituel, a immédiatement transformé cette demande en « mise en place d’un psychologue pour discuter avec les salariés du 54, partie prototypes pour ramener la paix dans l’atelier ». Comme si c’étaient les salarié-e-s qui avaient besoin d’un psy ! Tout cela pour ne pas parler de l’organisation du travail, Le sujet est devenu TABOU. Et ce d’autant que le cabinet « psy » (cabinet Jérome HOESSLER, Addiction, Dépressions…) est bien loin de la neutralité réclamée par nos collègues CFDT, puisque c’est un cabinet affilié au groupe Thales, qui ne remettra jamais en cause l’organisation du travail …Son travail va surtout constituer à faire avaler aux salarié-e-s qu’il faut aller encore plus loin dans ce type de management et que tous se mettent aux ordres, (la main sur la couture du pantalon et le manager ne doit voir qu’une seule tête !) Comme si le problème venait des salariés… Et non pas de l’organisation du travail
LA SOLUTION : RESISTER TOUTES ET TOUS ENSEMBLE
Soyons toutes et tous solidaires contre cette direction
Plus nous serons nombreux à résister aux pressions et directives de la direction, (que l’on soit manager, ETAM, cadre ou ouvrier, peu importe la qualification, nous sommes toutes et tous exploité-e-s et maltraité-e-s) plus nous pourrons contrer cette organisation délétère. Et plus nous pourrons modifier cette organisation du travail qui nous rend malade, qui conduit aux démissions et au désintérêt.
Il ne faut pas oublier que tous ce que nous appelons « avantages » que nous avons sur ce site, ont été gagnés grâce aux luttes solidaires de toutes les catégories ensemble, avec la CGT…l’annulation du Plan de Licenciements, les réintégrations des salarié-e-s, cette prime que nous avons toutes et tous eu, il y a 12 ans : Nous revendiquions 5000€ chacun-e, et toutes les catégories (ouvriers, ETAM, Ingés /Cadres) se sont mises en grève ensemble, et ont obtenu très rapidement environ 2500€ chacun-e, répartis sur l’année…Preuve que toutes et tous ensemble c’est très efficace.