La direction de Thales a décidé de diminuer significativement l’activité du site de Pont-Audemer, en n’envisageant sciemment aucune alternative pour le développement d’un site industriel remarquable, se comportant ainsi comme un simple fonds de pension, oubliant sa responsabilité sociale et territoriale. Or, l’Etat est l’actionnaire principal avec 25 % des actions du groupe !
La conséquence est la suppression de 150 postes dans un premier temps pour aboutir à terme (3 à 5 ans) à la fermeture de ce site.
Ce sont donc 150 emplois industriels à haute valeur ajoutée qui vont disparaitre du territoire, et ce, sans compter les emplois induits tant auprès des fournisseurs locaux de Thales que du tissu économique local,
voire des services publics menacés (crèches, écoles…).
En France dans le contexte actuel de crise sanitaire qui se transforme en crise économique et sociale, la décision de Thales de réduire les emplois sur ce site, en transférant ses productions en Chine et au Mexique, est incompréhensible, d’autant plus que le site a travaillé à 100% durant la période de confinement. Cette décision va fragiliser ce site et par conséquence, mettre à mal tout un territoire.
Les compétences et le savoir-faire du site de Pont-Audemer loin d’être un handicap sont une chance pour le groupe Thales. Il offre la possibilité de relocaliser à l’intérieur du groupe et par la même de sécuriser une partie de l’approvisionnement industriel qui aujourd’hui est sous-traitée à l’extérieur du groupe. Nous demandons à ce que Thales assume sa responsabilité sociétale en engageant un processus de réindustrialisation et d’investissements sur le site de Pont-Audemer.
Les élus CGT et CFE-CGC au CSEC ont demandé à la direction de LAS, qu’au sein de la société LAS-France, toutes les opportunités de sous-traitance ou de délégation de travaux vers Thales DIS Pont-Audemer soient étudieés afin d’alimenter ce site et ainsi de sauvegarder tous les emplois.
La solidarité groupe doit aussi s’exercer jusqu’au site de Pont-Audemer.