L’effet domino est une réaction en chaîne qui peut se produire lorsqu’un changement mineur provoque un changement comparable à proximité, qui provoquera un autre changement similaire, et ainsi de suite au cours d’une séquence linéaire. C’est exactement l’enjeu de ces élections professionnelles.
Les élections ont lieu établissement par établissement, ce n’est pas pour autant une élection locale. Avec la loi de 2008 et les ordonnances Macron ce vote va avoir des conséquences à tous les niveaux de la négociation collective :
- Au niveau national
- L’enjeu est nombre de conseiller prud’homme et la défense des salariés (il n’y a plus d’élection spécifique prud’homme)
- L’enjeu est l’influence que l’on aura (ou pas) sur la négociation en cours avec le MEDEF et le gouvernement (retraite, formation continue, assurance chômage…)
- Au niveau de la branche (Métallurgie), l’enjeu est le poids que l’on aura (ou pas) sur la négociation de la nouvelle convention collective Métallurgie. L’IUMM (les patrons de la métallurgie) cherche par exemple à imposer le « salaire au poste »
- Au niveau du groupe Thales, l’enjeu est de peser (ou pas) sur la négociation des accords groupe, le CIE (la gestion des colonies de vacances des enfants des salariés), sur le conseil d’administration (CA) Thales (il y a des représentants des salariés au CA), sur la gestion Humanis Malakoff Médéric via les administrateurs salariés, sur le comité groupe, sur le comité européen,…
- Au niveau de l’entreprise LAS France, l’enjeu est la capacité (ou pas) à influencer (ou pas) sur la stratégie de l’entreprise, sur l’emploi (sous traitance ou effectif propre), sur les investissements pour préparer l’avenir, et sur les négociations des accords sociétés.
- Au niveau de l’établissement Rungis / Toulouse, l’enjeu est les améliorations que l’on peut apporter sur des sujets comme la qualité de vie au travail (QVT), hygiène et sécurité et les conditions de travail, la formation (le taux de formation se dégrade à partir de 45 ans), sur la qualité et la provenance des produits du restaurant d’entreprise, les activités sociales culturelles (ASC, activité du CE).
Pour se déterminer, c’est l’ensemble de ces éléments qu’il faudra prendre en compte. Chaque vote comptera.
La CGT se bat sur l’ensemble de ces thématiques dans un projet cohérent ou l’entreprise doit servir ses salariés dans un souci de préservation de l’emploi local, des rémunérations et du développement de la capacité industrielle interne (compétences et qualifications des salariés).