Conditions de travail sur site : le bagne ?

Dans le cadre d’un contrat de surveillance côtière signé en novembre 2011, Thales doit installer à partir de mars 2013 du matériel sur une île pénitencier.

Les conditions d’accès sont très strictes et identiques à celles des détenus (fouilles, téléphones interdits, … ). Les conditions de travail proposées étaient de 10 h de travail par jour pendant 6 jours consécutifs.

Même si l’hébergement a lieu dans un village indépendant de la prison, ce sont des chambres dortoirs sans possibilité de loisir sur place.

Les travaux sont prévus de durer 3 mois et il faut se poser sérieusement la question des conditions de travail pour ne pas mettre en péril la sécurité ou la santé des salariés de Thales (Rungis, Limours, Ymare, Tosa).

Comme les CE ou les CHSCT sont consultés en urgence (voire à postériori) et leurs avis n’étant que consultatifs, il est difficile de faire modifier les projets direction.

Néanmoins suite à la présentation au CE de Rungis le 27 février et des interventions des élus, des améliorations ont été apportées : rendez-vous préalable avec le médecin du travail, disponibilité d’une liaison téléphone et internet par satellite, communications par mail et téléphone IP, contact quotidien avec la hiérarchie.

Les réunions d’information des CE et CHSCT des sites de Rouen et Limours ont permis de trouver avec les élus des améliorations aux conditions de vie sur le site.

D’une manière générale, le travail sur les sites clients dans le monde met les salariés dans des conditions difficiles qui sont souvent peu annoncées avant le départ et avec aucun moyen pour garantir des conditions acceptables. Cela est traité au cas par cas avec les salariés concernés, sans visibilité donnée aux CHSCT.

Ne faut-il pas définir un cadre pour réglementer ces situations et garantir des conditions et des indemnisations justes pour tous ?

Quelle liberté ont les salariés lorsqu’ils sont sollicités pour ces missions dans des pays difficiles ?

La CGT souhaite mettre ce sujet en débat avec les salariés pour pouvoir négocier des avancées sociales avec la direction.

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